On ne badine pas avec l'amour

Les poètes français romantiques et post-romantiques
et leurs musiciens
parlent d'amour
Léo DELIBES Ninon (Alfred de MUSSET)
Franz LISZT La tombe et la rose (Victor HUGO)
Hector BERLIOZ Le spectre et la rose (Théophile GAUTIER)
Camille SAINT-SAËNS Le pas d’arme du Roi Jean (Victor HUGO)
Gabriel FAURE La chanson du pêcheur, Op. 4 n° 1 (Théophile GAUTIER)
César CUI Hier le vent du soir, Op. 32 n° 1 (Victor HUGO)
Franz LISZT Gastibelza (Victor HUGO)
Franz LISZT Tristesse (Alfred de MUSSET)
Jacques LEGUERNEY Nuit (SAINT-AMANT)
1. Paisible et solitaire nuit
2. Lugubre courrier du destin
3. Tous ces vents qui soufflaient si fort
Camille SAINT-SAËNS Aimons-nous ! (Théodore de BANVILLE)
Ernest CHAUSSON L’albatros (Charles BAUDELAIRE)
Alexandre GRECHANINOV Harmonie du soir, Op. 48 n° 4 (Charles BAUDELAIRE)
Ernest CHAUSSON Deux poèmes de Paul Verlaine, Op. 34
1. La chanson bien douce
2. Le chevalier malheur
Charles KOECHLIN Mon rêve familier, Op. 22 n° 4 (Paul Verlaine)
Michel CIRY Le miroir des morts, Op. 51 (Jules SUPERVIELLE)
1. Les yeux de la morte
2. La belle morte
3. La revenante
4. Cercle
Frédéric ALBOU, basse
Orlando BASS, piano
Note d’intention :
Pour une fois, voici un programme conçu par pure fantaisie.
Imaginez que la motivation de départ était uniquement de trouver un prétexte pour faire découvrir au public une incroyable mélodie de Franz Liszt sur un texte d’Alfred de Musset : Tristesse !
L’idée d’assembler des poésies de poètes romantiques et postromantiques évoquant l’amour paraissait logique, puisque Musset est mentionné par Théophile Gautier, dans son Histoire du Romantisme, parmi les principaux jeunes poètes dans le sillage du génie Victor Hugo, à l’orée du romantisme, et des années 1830, autour de la fameuse « bataille d’Hernani ».
A la suite de cette première vague de poètes devaient se joindre Charles Baudelaire, et celui qui restera son ami jusqu’à ses derniers moments, Théodore de Banville. Paul Verlaine complète ce panorama, auquel Jules Supervielle donne un écho qui résume tous les thèmes abordés au gré de ce parcours.
Parmi les musiciens invités à cette exploration de l’amour, autour de Franz Liszt, nous retrouvons Hector Berlioz, Léo Delibes, Camille Saint-Saëns, César Cui (dont le père était français), Gabriel Fauré, Ernest Chausson, Alexandre Grechaninov et Charles Koechlin.
Mention spéciales pour deux compositeurs du XXe siècle, qui s’invitent pour différentes raisons. A vrai dire, cela faisait longtemps que j’avais envie de faire découvrir au public Nuit de Leguerney, un cycle « miniature » d’après des miniatures poétiques de… Saint-Amant ! Vous découvrirez pour quelles raisons dans « Quelques clés », un peu plus bas. Quant à Michel Ciry, c’est à Orlando Bass, que nous devons le privilège de découvrir le cycle Opus 51 « Le Miroir des Morts », sur des textes de Jules Supervielle : Orlando a en effet choisi l’œuvre musicale de Michel Ciry comme sujet de mémoire, au CNSM. Le compositeur, avant de mourir, lui a accordé le privilège de disposer de toutes ses partitions, et nous sommes fiers de vous faire entendre ce cycle, probablement pour la première fois depuis la période où Michel Ciry a cessé de composer, dans les années 1950, pour ne plus se consacrer qu’aux arts plastiques et à la littérature…
Remarques :
L’amour n’est-il pas le sujet privilégié de tout poème ? Combien de recueils portent-ils Amours comme titre, à la suite de Ronsard, en 1552 ? Chanter l’amour, est-ce sérieux ? Alfred de Musset, l’Enfant du Siècle du Romantisme, interroge les formes, aussi bien que les thèmes. L’amour est-il autre chose qu’un ensemble de caprices ? « […] cette vie est elle-même un si pénible rêve ! pourquoi encore y mêler les nôtres ? », interroge Perdican, à la fin de « On ne badine pas avec l’amour ». Un de ses recueils poétiques s’intitule « A quoi rêvent les jeunes filles ? », et semble répondre à ces interrogations. On comprend mieux le titre « Les caprices de Marianne ». L’amour est ce rêve, que nous voulons faire, et dans lequel nous n’apportons guère mieux que nos caprices…
Si cela peut à la rigueur nourrir le théâtre, est-il sage de donner libre cours à cette fantaisie ?
A la fois célébré comme le porte-flambeau de la génération des Romantiques, en particulier pour ses « Confessions d’un enfant du siècle », et décrié pour les négligences de son écriture poétique (par Théophile Gautier, Charles Baudelaire et Théodore de Banville), Alfred de Musset ouvre les cloisons de la poésie au théâtre : plusieurs de ses recueils se présentent comme des échanges entre personnages, selon une typographie identique à celle des éditions théâtrales. Ses poésies plus « classiques » affectent le plus souvent l’allure de monologues, portés par les sentiments d’un personnage confronté à une situation tourmentée… la plupart du temps par des circonstances contrariant son amour.
C’est probablement en raison de la complexité de sa propre vie amoureuse, que Musset donne une telle coloration à sa poésie. Ce faisant, il imprime une empreinte à ses contemporains, qui, plus souvent qu’ils ne le voudraient, débordent vers un style théâtral.
La carte d’identité de la poésie romantique s’imprime donc autour d’une tentation de laisser libre cours aux caprices, au jeu, autour de l’amour (dans le prolongement du Jeu de l’Amour et du hasard), pour parvenir à l’amer constat de la déception et de la souffrance. Théophile Gautier, son exact contemporain, rejoint ce constat. Victor Hugo ouvre sa poésie à d’autres perspectives, mais ce sentiment amoureux tourmenté demeure inscrit dans son écriture. A la génération suivante, l’amour devient, ou bien évocation, dans de lointains horizons (Leconte de Lisle), ou dans des vies antérieures (Baudelaire), pour se diluer dans un rêve qui n’est plus qu’inaccessible, avec Verlaine…
Les musiciens reflètent l’impact très fort de cette période : les poètes français sont mis en musique non seulement par leurs compatriotes, mais aussi par un Franz Liszt, né en Hongrie, un César Cui, un Alexandre Grechaninov, ou un Igor Stravinsky, nés en Russie, un Paolo Tosti, italien…
Avec Jacques Leguerney, nous découvrons un cycle qui se présente presque comme une parodie de lyrique amoureuse, sur les textes d’un poète qui pourrait être considéré comme un précurseur d’Alfred de Musset et de Théophile Gautier, Saint-Amant…
Plus près de nous, Michel Ciry, disparu récemment, propose une exploration dans l’univers morbide et ironique de Jules Supervielle, dans un cycle où la mort est l’occasion de fantasmes amoureux…
Quelques clés
Dans le fond, la GRANDE question, qui éveille l’inspiration des poètes, est essentiellement tournée vers l’amour. Depuis les poètes antiques grecs, ou chinois, depuis les troubadours, ou les auteurs de haïkus japonais, on lit, on récite, on chante toujours cette même interrogation : « Qu’eſt-ce d’amour ? » (pour reprendre le début d’un poème de François Ier).
Si nous avons choisi d’intituler ce programme On ne badine pas avec l’amour, c’est que le titre de la pièce d’Alfred de Musset nous semble approcher d’assez près la manière dont les poètes romantiques abordent cette interrogation. Dans son théâtre, Musset est volontiers un lointain héritier de Marivaux, avec des personnages qui semblent s’entre-déchirer par les mots, et les sentiments, avant de pouvoir comprendre combien la relation importe, en elle-même, et l’harmonie qu’on peut y cultiver.
Aussi faut-il commencer par oser aimer : l’interrogation du poète à la jeune femme (ou jeune fille), dans la « Sérénade à Ninon » reprend le thème du « carpe diem » : « Cueillez, cueillez votre jeunesse », écrivait Ronsard. « Ouvrez-vous, jeunes fleurs : si la mort vous enlève / La vie est un sommeil ; l’amour en est le rêve / Et vous aurez vécu si vous avez aimé ». Dès ce premier poème, retenons le thème de la brièveté de la vie (et donc, de la MORT), et la comparaison des jeunes femmes aux « jeunes fleurs » (Marcel Proust n’est déjà pas loin, avec le titre « A l’ombre des jeunes filles en fleur »). La musique composée par Léo Delibes pour le premier Escamillo emprunte au genre populaire vénitien de la mandolinata, dans ce qui pourrait être l’équivalent d’une chanson de variétés.
Le maître Victor Hugo prend un chemin détourné, pour évoquer l’amour. La mort et la fleur dialoguent, dans « La tombe et la rose ». Mais… retenons un détail étrange : il semble qu’un certain humour s’insinue dans ce texte, pourtant altier. « La tombe dit à la rose : / Des pleurs dont l’aube t’arrose / Que fais-tu, fleur des amours ? » Et, plus tard : « La rose dit à la tombe : / Que fais-tu de ce qui tombe / Dans ton gouffre ouvert toujours ? » Les rimes, dignes des poètes du XVe siècle, font penser à une blague. Est-ce possible ? Franz Liszt s’ingénie à imiter ces rimes insolites par d’étonnants jeux d’enharmonies et de modulations. Bien d’autres détails confirment ces hypothèses. Notons que sont évoqués les pleurs, les parfums, les anges.
La métaphore alambiquée de Théophile Gautier, dans « Le spectre et la rose » associe de nouveau la jeune femme, la fleur, la mort, le parfum, l’âme, et l’amour… pour dévoiler l’objet, le baiser du poète à la femme aimée, tout à la fin d’une évocation onirique, dans laquelle Berlioz déploie l’équivalent des grandes phrases lyriques de sa Symphonie « Roméo et Juliette », dans « Roméo seul » et « Scène d’amour ».
Le poème « Le pas d’armes du Roi Jean » de Victor Hugo paraît en 1828 : là encore, l’humour pointe derrière la virtuosité de l’écriture… puisqu’il s’agit d’un texte narratif écrit en strophes de vers de 3 syllabes ! Théophile Gautier récitait ce poème à tue-tête. Victor Hugo y affecte de redonner vie à un style médiéval. Camille Saint-Saëns s’en empare, gardant ce qu’il faut de strophes pour qu’une cohérence demeure compréhensible. Dans cette chanson, qui fait le bonheur des basses depuis sa publication, on retrouve les thèmes de l’amour, des jeunes filles, des pleurs, de l’âme et de la mort.
Le Lamento « La Chanson du Pêcheur » paraît en 1838, dans « La Comédie de la Mort », un des trois recueils poétiques qui vaudront à Théophile Gautier la dédicace, par Baudelaire, des « Fleurs du mal » ! Là encore, il semble bien que l’humour soit un des nœuds de l’écriture poétique : « Que mon sort est amer ! / Ah, sans amour, s’en aller sur la mer ! » La biographe de Gautier, Claude-Marie Senninger, souligne la succession de deuils que le jeune Théophile a connus, parmi ses premières amoureuses : non seulement cette fatalité a-t-elle contribué à pousser le poète à se retrancher du monde réel, et à cultiver des lectures sombres, mais elle nourrit vraisemblablement l’inspiration macabre de ses publications, dans ces années, précisément celles que Baudelaire cite, dans la première version de sa dédicace, « Albertus », « La Comédie de la Mort », « España », à quoi on peut ajouter les romans « La morte amoureuse », « Le roman de la momie » et « Spirite » ! Berlioz et Fauré illustrent le Lamento avec un égal succès. Cette fois, aux pleurs, à l’ange, à la mer, c’est la thématique des oiseaux qui s’invite dans l’écriture.
« Hier, le vent du soir » de Victor Hugo (paru dans les « Contemplations » en 1856) réunit les thèmes de l’oiseau, des fleurs, de la beauté et de la jeunesse de la femme aimée, mais aussi des parfums et de la pureté, et propose une très belle image, avec « C’est l’heure solennelle / Où l’âme aime à chanter son hymne le plus doux », qui trouvera un écho dans « L’Invitation au Voyage » de Baudelaire. César Cui, compositeur du Groupe des Cinq, a publié plusieurs cycles en français. On découvre en lui un remarquable miniaturiste.
C’est sous le titre de « Guitare » que paraît, en 1840, dans le recueil « Les rayons et les ombres », le poème immortalisé en 1954 par Georges Brassens sous le titre « Gastibelza » : ce titre originel peut justifier le choix du troubadour du XXe siècle. Il est probable que Brassens ignorait que Franz Liszt avait, avant lui, choisi de mettre en musique cette Ballade sombre et tendue. Très peu chantée, cette pièce extrêmement virtuose, pour la voix comme pour le piano, n’avait sans doute pas encore été enregistrée. Il faut attendre 1981, pour que Dietrich Fischer-Dieskau et Daniel Barenboïm en proposent un premier enregistrement. Liszt organise sa mise en musique dans le cadre d’un fandango qui fonctionne comme une danse macabre, dans laquelle la folie de « l’homme à la carabine » devient de plus en plus paroxystique.
Oui, décidément, l’amour semble être un jeu dangereux, à l’époque romantique. Dans Tristesse, Liszt compose, sur un poème poignant de Musset, une véritable scène de théâtre. Après une introduction au piano qui paraît improvisée, le chanteur intervient… plus comme un comédien que comme un musicien, indépendamment de l’instrument, et pratiquement sans mesure rythmique. Peu à peu, les deux interprètes se rejoignent, dans une évocation qui rappelle ce que Wagner avait composé dans sa célèbre Romance à l’Etoile, dans « Tannhäuser », mais cette fois-ci pour évoquer les pleurs, comme résumé des amours passées.
Pourquoi diable Saint-Amant ? Avant tout, parce que ce poète provocateur, affectant de cultiver son amateurisme, et portant co-créateur de l’Académie Française, peut, à bien des égards, faire figure de précurseur des jeunes romantiques que sont Alfred de Musset et Théophile Gautier. Il se trouve que Théo, dans Les Grotesques (parus à partir de 1834), invite le public à redécouvrir les poètes de l’époque de Louis XIII, parmi lesquels Théophile de Viau et… Saint-Amant. Et puis aussi… la même tendance à construire les textes autour de traits d’humour, d’esprit : « Paisible et solitaire nuit… / Renferme le jour qui me nuit », ou encore « On n’oit que des fontaines »… La musique de Jacques Leguerney propose un très élégant cycle miniature, d’un grand raffinement, et d’une belle efficacité.
Théodore de Banville est l’ami de toujours de Charles Baudelaire. La postérité a presque oublié ce poète virtuose, à qui l’on doit des traités de poésie et de métrique, en plus d’une œuvre abondante. Camille Saint-Saëns propose une très belle peinture sur le poème « Aimons-nous », où, comme par hasard, nous retrouvons les thèmes de l’amour, de la femme aimée, de la pureté, des fleurs, des pleurs, et de la mort…
Que Baudelaire ait finalement délaissé l’idée des « Limbes », pour « Les Fleurs du Mal », comme titre du recueil qui le consacre comme le plus grand poète de sa génération semble à ce point relever d’une logique absolument coordonnée à l’inspiration de ses aînés romantiques. C’est dans une œuvre de jeunesse, que le compositeur Ernest Chausson met en musique le célèbre « Albatros », qui doit beaucoup à Théophile Gautier, et à son « Pin des Landes ».
Si beaucoup d’entre vous connaissent la célèbre pièce que Duparc a laissée de « L’Invitation au Voyage », également tirée des « Fleurs du Mal », la plupart, en revanche, ignore que, sous le titre du recueil de Baudelaire le compositeur russe Alexandre Grechaninov a publié un recueil de cinq mélodies, dont une autre proposition, pour « L’Invitation au Voyage ». Paru en 1911, entre les deux révolutions russes, le recueil a sans doute été rapidement interdit. Lorsque Grechaninov émigre en France, en 1925, il n’ose pas proposer de republier son cycle, intimidé par les réalisations de Fauré, Duparc et Debussy. Et pourtant… Nous retrouvons certes des thèmes déjà traversés, tels que les fleurs, les parfums, mais aussi des mentions indirectes de la mer, ou d’autres, plus étonnantes, comme les meubles anciens… Notons qu’en écho à Victor Hugo, Baudelaire trouve cette extraordinaire tournure : « Tout y parlerait à l’âme en secret / Sa douce langue natale » !
Les « Deux poèmes de Paul Verlaine », Opus 34, d’Ernest Chausson, constituent un cycle d’une grande subtilité musicale, et d’une extrême attention aux textes. Les deux textes sont tirés du recueil Sagesse, publié en 1880 : « Le chevalier malheur » est même le tout premier poème du recueil. Dans « La chanson bien douce », on retrouve le thème de la voix aimée… qui parle depuis l’au-delà, et dont la voix traverse les pleurs. Là encore, malgré la tristesse affichée, l’humour n’est pas loin : « Ecoutez la chanson bien douce / Qui ne pleure que pour vous plaire ». « Le chevalier malheur » est un texte étrange, qui pourrait prendre sens, si on le lisait comme une métaphore de la relation tumultueuse entre Verlaine et Rimbaud. Les dangers de l’amour, toujours : « Et mon vieux cœur est mort ».
Trop peu connu, Charles Koechlin met en musique dans son Opus 22 le célèbre poème « Mon rêve familier » de Verlaine (tiré des « Poèmes saturniens », publiés en 1866), d’une manière enivrante, autant que subtile, exploitant toute l’étendue de la voix, dans de voluptueuses harmonies : le poème dessine l’image de la femme idéale… pour révéler, à la fin, qu’elle est dans l’au-delà, elle aussi. Ecoutons les derniers mots, évoquant la voix de la femme aimée : « elle a / L’inflexion des voix chères qui se sont tues » !
Aussi, dans le cycle « Le miroir des morts », Op. 51 (un cycle créé par le baryton Charles Panzéra), Michel Ciry semble-t-il, avec la complicité du poète Jules Supervielle, tirer un bilan de la poétique amoureuse des romantiques : la relation se décline délibérément dans l’au-delà, avec celle qui est désignée comme « Cette morte que je sais » ! Les oiseaux sont désormais des corbeaux, mais on aperçoit encore des roses blanches… Et, bien sûr, l’humour est toujours de mise, un humour grinçant, macabre, mais qui permet de distancier l’émotion, qui, sans cela, serait insupportable.
Car la leçon qu’il faut bien tirer de ce parcours est… qu’on ne badine pas avec l’amour !